dimanche 3 septembre 2017

Notre trekking au Népal; Tour des Annapurnas Part II.

Aujourd'hui je vais vous parler du trek que nous avons fait au Népal, le tour des Annapurnas. Si vous avez raté l'article expliquant les démarches à suivre pour pouvoir faire ce trek, vous pouvez le retrouver ici.
Donc comme je le disais précédemment, la première étape est de se rendre à Besi sahar. De là je vous conseille d'y démarrer en matinée afin d'arriver à votre destination en début d'après midi et avoir le reste de la journée pour vous reposer et profiter un peu du village. 

Premier jour:

Pour ce premier jour, nous avons marché de Besi sahar jusqu'à Ngadi, comptez plus ou moins 5h-5h30 de marche, cette partie n'est pas très difficile, vous croiserez pas mal de véhicules qui roulent encore fréquemment sur cette partie du trek. A notre grande surprise, lorsque nous avons croisé pour la première fois des enfants de villages, ceux-ci nous proposaient de faire des photos d'eux.. Mais en échange d'argent. Nous avons trouvé cela dommage d'assister à une telle scène car cela enlève un peu la magie que l'on peut éprouver lorsque l'on commence une ascension telle que celle-ci et que l'on espére pouvoir établir un lien avec les habitants en partageant chacun nos cultures, mode de vie, etc... 
Une fois arrivés à Ngadi, nous trouvons facilement un lodge, contrairement à ce que nous avions pu lire sur plusieurs forums ou blog concernant le prix des chambres, nous avons été étonnés de l'augmentation assez nette des coûts! Vous payerez dans les 300 roupies (cela est un prix ridicule, j'en conviens, mais à noter qu'avant les coûts des chambres étaient nuls par le passé car ils offraient la nuit lorsque vous mangiez sur place). A savoir que vous payerez toujours beaucoup plus cher pour manger que pour dormir! Un simple Dhal Bat qui vous coûterait 200 roupies à Kathmandou vous coûtera en montagne, au début, 400 minimum, et cela, si vous êtes chanceux. 
Premier jour, nous nous couchons à 20h, le sommeil nous emporte assez rapidement compte tenu de la fatigue accumulée. 









Deuxième jour:

Nous nous réveillons à 7h, à peine le temps de se rincer, nous reprenons la route très rapidement, pas de petit déjeuner, nous avions achetés des fruits à Ngadi pour les manger sur la route, car commencer une journée de marche avec le ventre plein, ce n'est pas pour nous. 
Nous décidons de marcher jusqu'au village de Jagat. Cela nous prendra dans les 6h-6h30 de marche. A savoir que le chemin pour arriver à Buhundanda est un peu rude mais en 10 minutes vous en aurez fini avec ces montées compliquées. A Buhundanda, vous devrez donner votre TIMS ainsi que l'autre papier reçu, au garde qui se trouve à l'entrée du village, sur votre gauche. Ils noteront vos noms et vous rendront les documents, c'est un bon moyen de faire une petite pause, le village est en hauteur, vous pouvez faire de jolies photos. 
Arrivés vers 14h à Jagat, nous avons décidé de séjourner dans le troisième lodge situé sur la droite, proposant une petite terrasse aux jolies couleurs. Nous avons fait la connaissance du beau-fils du propriétaire, très sympathique avec qui nous avons beaucoup discuté. Malheureusement, fin de journée, il n'était plus là et nous avons eu le propriétaire, un homme d'une soixantaine d'années, pas sympathique du tout comparé à son gendre. Nous avons pris une soupe qui coûte relativement chère comparé au reste de la carte. Nous nous sommes rendus compte qu'en plus d'être chère, c'était tout bonement de la soupe en sachet type Royco... 
Nous pensons au reste du trekking et allons nous coucher tôt de nouveau.





Troisième jour:

De nouveau, réveil à 7h. Nous démarrons relativement tôt, le but étant de marcher jusqu'à Dahrepani. 
Le trajet pour atteindre ce village est plus intense que les deux premiers jours. Beaucoup de montées, de passages hardus. Par moments, un peu d'accrobaties. Le sac commence légèrement à peser pour la nuque et le dos, mais on tient le coup et on se dit à chaque village, qu'on est bientôt arrivés. Je pense que le soleil tapant n'a pas aidé pour cette étape. Cependant, les paysages sont époustouflants, vous longerez le Marsyangdi Khola, rivière magnifique à l'eau turquoise! 
Nous aurons mis 5h30. Concernant les lodges, les prix sont de plus en plus élevés au fur et à mesure que vous montez. Pareil pour la nourriture, le dhal bat est difficilement trouvable en dessous de 500 roupies et les plats proposés ne sont pas terribles. Ils profitent du fait que les trekkeurs sont obligés de se sustenter. Dans ce village vous devrez de nouveau montrer votre TIMS aux gardes (c'est sur la route à la fin du village). 




Quatrième jour:

Nous démarrons encore une fois très tôt, plus tôt que les autres jours car nous avons passé une nuit difficile, pas beaucoup dormi, un coq qui hurle depuis 3h du matin, on  donc décidé d'arrêter le massacre à 6h et de se lever pour démarrer cette nouvelle journée. De nouveau pas de petit déjeuner, nous préfèrons manger en marchant. 
Le but aujourd'hui étant de marcher jusqu'à Chame, on en dit que ce village est plus "grand" et plus habité. Nous nous réjouissons de l'atteindre. Les paysages pour l'atteindre sont vraiment beaux, des montées, des descentes. Le sac pèse, il pèse énormément mais on s'accroche au mental et on continue. Nous mettrons plus ou moins 5h, nous ne faisons pas beaucoup de pauses. Chame est effectivement plus grand, il y a énormément de lodges, nous finissons par nous arrêter au milieu du village et l'hôte nous propose un prix de 300 roupies pour la nuit et promet de l'eau chaude, nous posons donc nos sacs et décidons d'y dormir. Nous sommes ravis du choix car notre hôte est très gentille et a l'envie de nous faire plaisir. 
Le village est vraiment pas mal et plusieurs petits endroits vous permet de vous restaurer, nous avons acheté quelques biscuits pour le reste du voyage ainsi que quelque boissons (soyez tout de même vigilents sur les dates car grand nombre des aliments sont périmés!), nous avons même craqué pour des bonnets faits mains. 


Cinquième jour: 
A l'aube du cinquième jour, la fatigue se fait doucement ressentir mais on ne lâche rien et nous partons jusqu'à Pisang. Ce jour là nous avons fait plusieurs pauses car le chemin est vraiment ardu. Il a neigé et avec le soleil tout fondait en laissant une boue sur son passage. L'état des chemins ainsi que les montées de plus en plus difficiles avec le poids de nos sacs deviennent compliqué. Cela nous prendra dans les 5h30 avec les pauses. 
On a souvent l'impression qu'on n'arrivera jamais à Pisang, mais à 30 minutes de l'arrivée nous croisons des Yaks et ça, ça nous donne un regain d'énergie. Nous avons même eu la surprise de voir un bébé.
Cette petite pause pour les photographier nous fait du bien, et se rendre compte que nous approchons nous booste considérablement. Le village n'est pas si grand, mais il est vraiment pas mal, on s'y sent bien! Nous décidons de nous arrêter quelque part pour manger à la base et ce fut tellement bon que nous y logerons pour la nuit. Le dal Bhat coûte de nouveau 500 roupies mais nous ne rechignons même pas à payer car la qualité est juste top!


Sixième jour:

On part tôt encore une fois, mais là on voit les choses différemment car nous voulons atteindre Manang dans le but d'y rester 2 nuits avant de continuer le trek, cela nous permet d'aborder cette journée d'un autre angle. Nous passons devant la piste d’atterrissage de Humde. Nous descendons beaucoup pour finalement remonter, mais cela reste agréable car nous assistons à un paysage assez "lunaire", différent de ce qu'on a vu jusqu'à maintenant. Nous décidons de nous arrêter une quinzaine de minutes et de prendre un bon chocolat chaud. Il fait plus froid ce jour, ça nous fait du bien une petite pause autour d'une boisson chaude. 
Nous distinguons Manang au loin et sur la gauche un spectacle epoustoufflant, vous pourrez admirer les Yacks ainsi qu'un nombre incalculable de chevaux. La montée pour arriver au village fait mal mais on est tellement satisfaits d'arriver! 
La première chose que l'on remarque et retient, c'est les sortes de petites boulangeries improvisées qui vendent des pains à la cannelle ou encore au chocolat. On a déjà une petite idée de ce que nous allons déjeuner le lendemain ;-). Nous aurons mis 5h pour atteindre Manang. Nous constatons que nous sommes beaucoup à décider de nous arrêter à Manang. Nous n'aurons jamais vu autant de trekkeurs que là bas, et de toutes les nationalités confondues.

Septième jour: 

Aujourd'hui nous décidons de faire une petite pause, mais une pause chez nous ne signifie pas rester au village et profiter de ne rien faire. Non, nous profitons de ce jour pour aller jusqu'à l'Ice Lake qui culmine aux 4600 mètres d'altitude. Nous montons dans un premier temps facilement, pas trop de neige, chemin ardu mais ça va. 
Malheureusement ce ne fut pas le cas pour tout le trajet et nous commençons à avoir pas mal de neige. Nous arrivons à une petite maison qui vous permet de faire une pause autour d'un thé chaud. Nous décidons d'acheter juste de l'eau car le soleil tape beaucoup et cela nous déshydrate vite. Arrivés à 4000 mètres je commence à ressentir un gros mal de tête mais je mets ça sur le compte du soleil qui nous tape franchement bien sur le crâne. 
Nous arrivons finalement au bout mais nous ne voyons pas grand chose car la neige nous empêche de contempler le paysage. Nous avons tout de même une très belle vue mais loin de ce que nous nous attendions par rapport aux photos vues sur le net. Nous sommes malgré tout fiers de nous de l'avoir fait et on redescend jusqu'à Manang pour nous reposer avant de continuer notre ascension.

Huitième jour: 

La nuit d'avant fut difficile pour moi car mon mal de tête n'a pas cessé malgré les médicaments et les nausées ont commencées. Malgré tout, je décide de ne pas perdre une journée de plus à rester à Manang et nous commençons le jour avec pour objectif d'atteindre Letdar. Avant dernière étape avant le col Thorong La. Le chemin me paraît interminable, le mal de tête s'intensifie chaque heure et cela malgré les dafalgans accumulés. Je commence a franchement me tracasser quant au reste du trekking. Tout est décuplé lorsque vous avez une douleur aussi forte. Le sac me pèse encore plus. C'est difficile mentalement, mais je m'accroche et nous atteignons Letdar, non sans mal après 5 heures de marche et plusieurs arrêts.
C'est très petit, il ne vous est possible de dormir qu'à deux endroits différents, nous nous dépêchons de prendre une chambre pour que je tente de me reposer. Rien n'y fait, ni la nourriture, ni l'eau, ni les médicaments. Je commence à me demander si mon mal de tête ne serait pas lié à l'altitute et au mal des montagnes. Je redoute que ma douleur ne passe pas. 
Pas de chance pour moi, rien n'y fait. Aucun moyen de me reposer avec ce mal de tête. Nous pensons à redescendre dans la journée jusqu'à Manang mais il était déjà tard et je ne me sentais pas de repasser 4h à redescendre tout ce que nous venions péniblement de monter. 


Neuvième jour: 

Impossible de dormir de la nuit. A 5h je me lève et nous prenons la terrible décisions de redescendre sur Manang, inutile de tergiverser durant des heures sur la cause de mon mal de tête, j'avais une chance sur deux que tout se passe bien et non, j'avais bel et bien le mal des montagnes, cela avait déjà commencé lors de la montée jusqu'à l'Ice Lake, ce n'était pas le soleil mais l'altitude qui me faisait souffrir à ce point. 
Ce fut très compliqué pour nous de nous résigner à abandonner alors que nous étions à une seule étape de la fin. Mais cela ne servait à rien de continuer dans cet état!! 
Nous avons mis 3h30 pour retourner à Manang, nous décidons une fois arrivés de nous renseigner sur les jeeps pour redescendre jusqu'à Besi Sahar, point de départ, car nous avions du mal à digérer le fait de redescendre exactement tout ce que nous avions eu si difficile à gravir jusque là. Malheureusement plus de jeeps prévues pour la journée, mais l'hôte chez qui nous décidons de passer la nuit nous assure que le lendemain à 7h, plusieurs jeeps démarrent pour redescendre. Cela nous oblige donc à rester une journée de plus sur Manang, mais nous ne regrettons pas car cela nous laisse l'opportunité d'aller découvrir un magnifique petit lac (je ne me souviens pas du nom), et de nous balader dans la vallée où nous avions vu tous les yaks. Je crois que c'est la plus belle journée que j'ai passée depuis le début du trek!

Dixième jour:

Nous voilà partis pour redescendre en jeep. Nous sommes un petit groupe à vouloir redescendre, nous partageons tous la même déception, car pour la plupart la raison est la même que la nôtre. Nous prenons environs 5h-6h pour atteindre Besi Sahar, nous devons montrer de nouveau nos papiers pour signaler où nous nous trouvons (cela peut éviter de gros problèmes si jamais il vous arrive quelque chose durant le trek, ils peuvent ainsi savoir, grâce à ces checks point, dans quelle zone vous vous trouvez). 
Nous passons la nuit à Besi Sahar vu l'heure à laquelle nous sommes arrivés après ce long voyage en jeep et décidons de reprendre un bus le lendemain pour rejoindre Pokhara. Nous partageons tous les deux une énormé déception de n'être pas allés jusqu'au bout, mais nous sommes tout de même fier d'être allés jusque là. Je vous conseille, si vous avez les mêmes symptômes de ne pas tenter le diable car cela peut s'avérer être dramatique si vous n'écoutez pas votre corps. Le mal des montagnes touche beaucoup de monde et nous ne pouvons pas, par avance, savoir si cela nous arrivera ou non. 
Nous avons passée 9 merveilleux jours, nous nous sommes surpassés. On a vécu tout ça à deux et nous ne changerions rien si nous le pouvions, hormis le fait de pouvoir terminer le trek. Nous gardons en tête l'envie de le retenter, plus tard. 
Bon trek à tout ceux qui veulent tenter l'aventure!! Nous vous le conseillons à 100 pourcents!


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